Groom Lake : la mythique "zone 51"
Groom Lake : la mythique "zone 51"
Dans le Nevada, à 150 km de Las Vegas, au nord-est de l'immense domaine
du Nellis Air Force Range (plus grand que la superficie de la Suisse !)
qui sert de site d'entrainement en grandeur réelle aux armées
de l'air de nombreux pays (lors des fameux exercices "Red Flag"), il existe
une zone (achurée sur le représentation de Nellis ci-contre)
dont le survol est strictement interdit sous peine d'être abattu
.Et dans cette zone, une des mieux protégées au monde, se cache une base aérienne,qui ne figure sur aucune carte, et qui n'a aucune existence officielle !
Cette base, qui déchaine les délires de tous les amateurs d'O.V.N.I. des Etats-Unis, prend plusieurs surnoms tels que : "Groom Lake" (du nom du lac salé à proximité), "Zone 51" (area 51 en anglais, référence au numéro identifiant le secteur et figurant sur les anciennes cartes du Nellis "Nevada Test Site"), "DreamLand" ou bien "Ghost Field".
Jusqu'en avril 1995, il y avait deux points de vue : "White Sides mountain" et "Freedom Ridge" (c'est de l'un de ceci qu'a été pris la photo ci-dessus), à 19 km de distance sur les montagnes environnantes, d'où les visiteurs pouvaient observer directement la base secrète à l'aide de jumelles. Mais depuis, les militaires ont étendu la zone franche autour de Groom Lake en annexant purement et simplement les terrains adjacents (sans aucune autorisation gouvernementale). A ce jour, le seul emplacement demeurant accessible, "Tikaboo Peak", est situé sur une montagne distante à 1 heure et demi de "grimpette" dans les rochers, et nécessite un puissant télescope pour pouvoir encore apercevoir les grands hangars et les installations mystérieuses de la base.
Les abords du site qui n'existe pas sont protégés par une armée de gardes de sécurité n'existant pas non plus : les "Cammo Dudes", qui ne portent ni insigne, ni nom, mais de gros "flingues" bien réels avec de vraies balles, et qui patrouillent à la limite de la zone interdite et dans la partie publique adjacente, avec des Jeep Cherokee dotées de plaques gouvernementales.
3. La plus belle attraction touristique du Nevada !
Rachel, la ville la plus proche de Groom Lake, héberge le Area 51 Research Center (centre de recherche sur la zone 51), un organisme publiant des ouvrages, et vendant des souvenirs sur Groom Lake. La base secrète génère en effet un merchandising assez étonnant, qui témoigne de la passion des américains pour les extra-terrestres.
4. Groom Lake, un repère d'OVNI ?
Beaucoup de touristes, venus seulement pour un soir, croient voir des O.V.N.I. partout, même si la plupart des habitants de Rachel, ville située à 50 km de là, n'en n'ont jamais vu de leur vie ...
De nombreux témoignages font tout de même état d'observations plus crédibles concernant par exemple des appareils correspondant au signalement de l'avion espion Aurora , (mis au point à Groom Lake) caractérisé par le bruit émis par son système de propulsion unique.
Il est certain que Groom Lake est un repère d' "O.V.N.I.", et des O.V.N.I. qui appartiennent effectivement à une puissance occulte et mystèrieuse : le Pentagone !
5. Le centre d'essai des "Black Projects"
Depuis, Groom Lake sert de centre de conception, de mise au point, et de test pour les "Black Projects", les projets occultes et ultra-secrets de l'armée américaine. La somme allouée à ces projets est de 16 milliards de dollards par an (chiffre maintenu depuis des années), sans qu'aucun détail sur l'emploi de ces fonds ne soit fourni au congrès.
L'activité du centre ne faiblit pas, et de nombreux détails prouvent effectivement que des milliards de dollards y sont dépensés : une flotte de Boeing 737, sans marque d'identification, effectue chaque jour de la semaine entre 10 et 12 rotations à partir de Las Vegas, ce qui suggère qu'au moins 1 500 personnes (sans compter les permanents) travaillent sur le site.
Maintenir un secret total sur des projets militaires, augmente les dépenses de manière significative (au moins 15% selon les entreprises contractuelles), mais présente de nombreux avantages parmi lesquels d'éviter les "coupes sombres" du congrès (comme pour le bombardier furtif B-2), et de n'avoir aucun compte à rendre sur les travaux menés ou les sommes dépensées.
Une chose est certaine, le secret autour de Groom Lake est extrêment bien gardé, par des moyens de pression si efficaces, que jamais personne n'a osé admettre avoir travaillé sur le site en 50 ans !
C'est en 1968 (date des anciennes vues ci-contre), que pour la première fois, les soviétiques
révélèrent des photos satellites d'installations
américaines au milieu de nul part. Cela ne déclencha aucune
réaction particulière jusqu'en 1983, date à laquelle
de nouvelles photos montrèrent que la base avait grandis dans des
proportions considérables et s'étendait désormais
sur un périmètre entre 10 et 16 km autour des
installations aériennes.
On peut remarquer sur les vues satellites, une piste d'atterrissage qui coupe
le lac salé et qui mesure plus de 10 km de long
(la plupart des pistes des aéroports civils n'en faisant même pas le
tiers !).
Depuis, de nombreux batiments volumineux ont été battis, ce qui
s'ajoutant aux témoignages d'une intense activité ces
dernières années à proximité du site, confirme
le développement et l'exploitation de nouveaux projets secrets.
2. "Use of deadly force authorized ..." (usage des armes à feu autorisé ...)
Comme quoi, il suffit de quelques mots sur les affiches, gardant l'entrée de la zone interdite, pour planter le décor !
Ils surveillent les quelques visiteurs qui osent approcher à moins de quelques kilomètres de la zone interdite (la franchir entrainerait une arrestation immédiate et une amende minimum de 600$ !), mais surtout évitent soigneusement tout contact.
Ils sont avertis par un réseau de détecteurs installés dans les 11 derniers kilomètres de routes et de chemins qui mènent vers la zone interdite, et par des tours équipées de senseurs très performants (installés par EG&G) différenciant les êtres humains des autres créatures peuplant le désert. Certains ont essayé de s'introduire clandestinement dans la zone 51, ils ont été arrêtés dans les 10 à 15 minutes suivantes ...
Tout le monde adore les bases secrètes, a forciori quand elles ont la réputation d'abriter des O.V.N.I., et ce genre de prise de force est le meilleur moyen d'attirer l'attention sur soi. Auparavant, les "visiteurs" qui se rendaient aux abords de Groom Lake étaient assez rares, désormais des flots de touristes déferlent, et des sorties de groupes sont même organisées à partir de Las Vegas !
Le plus génant étant toutefois que la croissance des curieux à proximité de Groom Lake augmente le nombre et la précision des observations concernant des appareils non identifiés (correspondant souvent aux caractéristiques de l'Aurora), ce qui, vous l'avouerez, n'est pas l'idéal pour une base "secrète".
En octobre 1994, le gourou de CNN, Larry King, s'est rendu à Rachel avec une équipe de 50 personnes, pour réaliser un émission en direct à proximité de la très médiatique Zone 51. En 1994, le gouverneur du Nevada, Bob Miller, a renommé la route 375, qui longe la zone interdite, la "Extra-Terrestrial Highway" (l'autoroute des extra-terrestres).
Des soucoupes construites à partir de technologies extra-terrestres, des "aliens" captifs, des cités souterraines cachées, un gouvernement de l'ombre complice de puissances venues d'ailleurs, ... ce n'est ni la télévision (X-files 2ème épisode "Nous ne sommes pas seuls", ...), ni le cinéma (Independance Day, ...) qui démentiront tous les mythes entourant la Zone 51.
Mais les témoignages les plus troublants, attribués à tort à des soucoupes volantes, font état d'engins volants ayant été vus effectuant des manoeuvres totalement impossibles pour la génération actuelle d'avions.. Ces performances, certes inhabituelles et étranges, sont très probablement le résultat de la technologie de poussée vectorielle, qui expérimentée sur le X-31, permet, en orientant par des pâles le flux à la sortie des tuyères, d'obtenir une "hyper-manoeuvrabilité" absolument exceptionnelle. Pour avoir pu admirer en vol le X-31 au salon du Bourget en 1995, je peux vous dire que celà permet réellement des évolutions au delà de tout ce qui est possible avec un avion "classique". 
De plus, la plupart des observations ayant eut lieu la nuit, rien ne ressemble plus à un O.V.N.I. qu'un appareil volant inconnu. Combien de citoyens belges ont cru voir des O.V.N.I., en apercevant les feux de signalisation triangulaires du F-117 ?
Le site fut choisit dans le milieu des années 50, pour tester et mettre au point le "planneur supersonique" espion U-2, et ce en raison de son isolement, de la proximité des installations existantes, et de son lac salé (permettant la construction de la très grande piste d'atterrissage). Même dans les documents officiels concernant la conception de l'U-2, qui datent pourtant de plus de 40 ans, il n'est fait allusion qu'à "des installations de test situées, à l'écart, dans le désert".
Groom Lake est le lieu d'expérimentation des dernières générations d'appareils ultra-secrets de l'US Air Force, ou de systèmes d'armes avancés, tout comme ce fut le cas pour l'U-2, l'A-12 (le précurseur du "Blackbird"), le SR-71, le F-117 A, et surtout tous les autres avions dont on ne connaît pas encore l'existence comme par exemple l'Aurora. Petite précision interressante à ce sujet : le F-117 A n'a été dévoilé au public que 7 ans après son entrée en service opérationnel (il était déjà présent clandestinement lors de l'intervention au Panama). De nombreux experts pensant dès lors qu'il devait donc être déjà dépassé...
Annexe. Sources (anglais)
Crédit photo :
abords de Groom Lake (area 51) : Chris Barrus
, vue aérienne : satellite espion russe, avions expérimentaux : NASA Dryden Research Center.
©
RENAUDON Xavier
- Mai 1997
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